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Histoire de la Guerre Chimique


Sommaire

Chapitre 1 :
Bref rappel de l'usage des produits chimiques



Chapitre 2 :
La guerre chimique au Vietnam



Chapitre 3 :
La dioxine



Chapitre 4:
Les effets sur l'environnement



Chapitre 5 :
Résultats des analyses de la dioxine



Chapitre 6 :
Conséquences sur la santé de l'homme



Chapitre 7 :
Inventaires des conséquences



Avions
Epandage des défoliants.


Chapitre 7 : Inventaire des conséquences de la guerre chimique

7.1 Survol des approches pour venir à bout des conséquences de la guerre chimique :

La guerre chimique des Etats Unis au Viet Nam a eu un impact destructeur, de longue durée, sur l'environnement, l'écologie et la santé de plusieurs générations de la population. Inventorier les conséquences de la guerre chimique est donc indispensable.
Cette question intéresse plusieurs millions d'anciens combattants des Etats-Unis, de Corée, d'Australie, de Nouvelle Zélande...ces pays dont les soldats ont participé à la guerre au Viet Nam. La dioxine est aussi un nouveau problème environnemental, pour tous les habitants des nations industrialisées.
Sur le plan scientifique, le Viet Nam a fait face à ces problèmes, en nommant un "Comité national d'investigation des conséquences de la guerre chimique au Vietnam", en collaborant avec des chercheurs étrangers, en participant à des congrès à travers le monde et en publiant dans des revues internationales, malgré les réticences de certains politiques qui craignaient que cet inventaire ait une influence négative sur les exportations de divers produits. La recherche a montré que les plantes, poussant dans un sol fortement contaminé par les herbicides, ne contiennent pas de dioxine et le riz, le blé, le thé, le café , les fruits... en sont indemnes, contrairement aux poissons et crevettes, jusqu'aux années 80.

7.2 Restaurer l'environnement écologique

7.2.1 Détoxication de l'environnement :

Bien que le pourcentage de dioxine dans des zones vaporisées soit toujours plus élevé que dans des régions non pulvérisées du Nord, dans la plupart des échantillons de terre et de boue provenant du Sud, il n'est pas suffisamment élevé pour nécessiter une détoxication. Les taux de dioxine sont analogues à ceux de pays développé s, industrialisés (de 10 à 30 ppt). Cependant, l'attention doit être portée à certains aéroports, qui avaient des zones de stockage de produits chimiques toxiques ou à leurs abords (par exemple, le champ de bataille dans la commune d'A So , district d'A Luoi, Province Thua Thien Hué), où des échantillons de terre contiennent encore jusqu'à 897 ppt (approchant le taux de 1.000 ppt établi pour la détoxication). A noter, près de l'aéroport de Bien Hoa, ancienne base aérienne américaine avec une grande aire de stockage, des taux de dioxine mille fois plus élevés que le standard de détoxication, et des niveaux de dioxine, dans le sang, 30-40 et même 100 fois plus élevés que la moyenne de la population du Nord.

(Pr Le Cao Daï "Les effets durables de l'Agent Orange utilisés durant la guerre du V

iet Nam". Communication présentée à l'Université de Zurich, Suisse, 12 janvier 2000).

Pour neutraliser les effets de la dioxine, on peut envisager:
- La destruction naturelle, par lumière solaire vive et la forte chaleur
- La destruction par micro-organismes, testée uniquement en laboratoire.
- L'utilisation de produits chimiques qui absorbent la dioxine (par exemple, le bentomit).
- La destruction par la chaleur; en faisant cuire la terre contaminée, à 300 degrés si du CaO (chaux) est ajouté, au lieu des 1.200 degrés C. précédemment préconisés. Elle pourrait être envisagée pour les "points chauds", en particulier les lieux de stockage chimique dans les anciennes bases aé riennes, mais pas sur le reste du territoire.

7.2.2 Restauration des forêts de l'intérieur et des mangroves :

La reforestation , même dans les zones qui furent fortement détruites, est possible. Selon la région, des modèles peuvent associer sylviculture et agriculture ou sylviculture et p êche. La sélection des arbres dépend du sol, du climat, des habitudes des populations et du coût.

7.2.3 Gestion des fûts de gaz CS éparpillés dans les forêts :

Les barils, éparpillés dans les forêts, de produits chimiques toxiques, contenant souvent des gaz asphyxiants et du gaz lacrymogène CS, n'ont pas tous été trouvés et dé truits. Les produits chimiques peuvent être encore actifs et nocifs pour les populations et polluer les eaux. Leur destruction est bien codifié e (enfouissement avec de la chaux).

7.3 Inventorier les effets de l'Agent Orange sur la santé humaine :

- La liste des diverses maladies que la dioxine provoque chez les êtres humains est encore à établir..
- Les analyses de dioxine, tardives, coûteuses, ne peuvent pas être largement utilisées pour le diagnostic clinique.
- Des recherches sur des indicateurs biologiques ou diagnostics du système immunitaire ont jusqu'ici été infructueuses.

- Les statistiques ne sont pas exploitables.
- On privilégie donc la qualité de vie, en agissant sur l'environnem ent, le mode de vie, la surveillance sanitaire, le planning familial, la correction des infirmités...

7.4 Le Travail de recherche :

La dioxine, substance extrêmement toxique, sous-produit de nombreux procédés industriels est récente et pose un problème environnemental. Dans le corps humain et l'environnement, elle se désintègre par des processus naturels mais ses effets peuvent perdurer. La guerre a transformé le Viet Nam en "un grand laboratoire humain pour l'étude des effets de la dioxine sur la santé humaine". Et il est vrai que, dans aucun autre endroit au monde, il n'y a eu plusieurs millions de personnes empoisonné es, à des degrés variés, sur plusieurs décades, comme l'a été sa population..

7.5 La coopération internationale dans la recherche et la résolution des effets de la guerre chimique :

La coopération internationale est nécessaire pour la recherche scientifique et pour résoudre les conséquences de la guerre chimique, en raison des difficultés techniques et des financements.

7.6 Propositions :

- Etablir légalement la recherche sur les conséquences de la guerre chimique.
- Créer une Agence consultative spéciale au Gouvernement.
- Informer, sensibiliser les populations, les institutions.
- Etablir une politique sociale (Fond des Victimes de l'Agent Orange de la Croix Rouge vietnamienne), en sachant que l'identification d'une pathologie et la reconnaissance de sa cause sera difficile (cancers tardifs, malformations à la naissance à la 2ème ou 3ème génération)

Conclusion

La guerre chimique que les Américains effectuèrent dans le Sud du Viet Nam provoqua, à court, moyen et long terme, des dommages humanitaires, sanitaires, sociaux, économiques, et écologiques, auxquels le pays doit faire face.

 


Croix Rouge Vietnamienne

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Vietnam
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Agent Orange Lawsuit

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Articles parus dans les journaux depuis le 28/02/2005.