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J'etais née ...Phan Thi Phuong Dung [09-11-2007] 
Pour un être humain, ne pas voir la lumière est la plus grande des souffrances; la vie d'un non voyant est une longue nuit noire avec ses innombrables difficultés. Mon nom est Phan Thi Phuong Dung et suis née le 28-01-1981, à Vung Tau. J'étais un beau bébé comme les autres, sauf pour les yeux, autrement dit je suis née aveugle. Ma famille s'est dépensé sans compter pour me soigner, en vain. Le temps passe, je vis dans cette nuit noire, entourée de l'amour et des soins de ma famille. Puis quand j'ai dix ans, ma famille apprit l'existence du 'Lycée d'Enseignement Général Spécial Nguyên Dinh Chiêu (TPTDB Nguyen Dinh Chieu)' et immédiatement mes parents m'y ont inscrite. L'école se trouve en centre ville et s'occupe des jeunes mal voyants. Au début, éloignée de ma famille, j'étais triste et pleurais souvent, je me souviens nettement ces premiers jours où les enseignants me tiennent la main et me guident sur les caractères brailles, toutes cette panoplie pour non voyant, si nouvelle et si étrange pour moi. Puis petit à petit, ces caractères me deviennent familliers. Quand j'atteins la troisième année, ma classe est la première à expérimenter l'intégration en milieu normal, c'est à dire dans une école de voyants. Pour moi, cette expérience était tellement difficile, il y a l'école, les classes, les méthodes d'enseignement, les élèves voyants tout autour. Ceux qui me posent le plus de problème sont les matières d'enseignement général, les enseignants expliquent et écrivent au tableau, j'ai la plus grande difficulté à prendre des notes, mais grâce à l'aide des autres et à mes efforts constants j'ai pu avoir de bons résultats durant ces années. En dehors de l'étude, je me découvre des dispositions pour les instruments de musique et le chant. Quand j'avais 15 ans, j'ai pu participer à de nombreux festivals artistiques de l'école, et avec son groupe artistique, j'ai pu me produire sur de nombreuses scènes dans le pays, puis j'ai été sélectionnée pour représenter l'école au festival artistique de la zône Asie-Pacifique organisé à Taïwan. Mais mes études me rappellent à la réalité, je dois lui réserver tout mon temps. Je voudrais réussir, et apporter ce message de tous les mal voyants qui exprime nos désirs d'intégrer, d'aller de l'avance comme les premiers rayons d'une aube nouvelle. L'affirmation J'ai réussi l'examen d'entrée de l'Ecole Nationale Supérieure de Pédagogie et prouve ainsi qu'un mal voyant ne cède en rien à un être normal. Quand j'ai débuté à l'Institut Pédagogique, les enseignants se font des soucis pour moi, ils se demande comment une étudiante aveugle puisse se mettre à la hauteur des autres étudiants normaux. Comme j'étais la seule non voyante de l'Institut, aucun professeur ne se donne la peine d'apprendre le braille et les codes des claviers d'ordinateurs, je n'ai eu aucun cours spécial, et dois me contenter des cours normaux. Dans l'amphi, tous les étudiants prennent des notes, sauf moi qui silencieusement enregistre la voix de l'enseignant avec un magnétophone. Matin et apres midi, je me déplace de ma chambre d'internat à l'amphi avec l'aide de ma canne, avec cet équipement scolaire qu'est mon magnétophone, pour enregistrer 5 à 6 heures de cours. Puis la nuit, je les transcris en braille. Ainsi j'ai pu passer tous mes examens, année après année. A l'examen finale, j'étais reçue bien classée, et je n'ai pas pu retenir mon émotion en pensant à ma famille, aux enseignants, à tous mes amis, ce résultat est du à leur amour, leur amitié, leur soutien, leur aide et aussi à ma propre détermination. Mon petit rêve se réalise, devenir enseignante, je ferai tout pour enseigner, éduquer les jeunes, surtout les jeunes handicapés qui ont eu des destins semblables au mien, je leur transmettrai mes expériences, mes connaissances, afin qu'ils deviennent des citoyens utiles à la société. |
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